
Un chantier de peinture réussi repose d’abord sur une préparation minutieuse. On estime souvent que près de 80 % du temps est consacré à la mise en place et à la préparation, et seulement 20 % à l’application de la peinture elle-même. Avant de sortir les pinceaux et les rouleaux, il est donc indispensable d’organiser la pièce et de protéger tout ce qui ne doit pas être peint.
Dans la mesure du possible, il est préférable de vider la pièce de ses meubles. Lorsque cela n’est pas faisable, on regroupe les meubles au centre de la pièce et on les recouvre soigneusement d’une bâche de protection. Le sol doit également être protégé à l’aide de bâches ou de cartons afin d’éviter les taches et les éclaboussures. Il est recommandé de démonter ou de recouvrir les caches de prises, les interrupteurs et les luminaires, puis de délimiter précisément les zones à peindre en posant un ruban de masquage le long des plinthes, des encadrements de portes et de fenêtres, ainsi que des angles. Chaque chantier présente des particularités, mais prendre le temps de bien protéger et organiser l’espace permet de travailler plus sereinement et d’obtenir un résultat propre.
Une peinture n’adhère correctement et ne donne un rendu régulier que si le support est propre, sain et lisse. La préparation du mur ou du plafond est donc une étape incontournable. Il convient d’abord de dépoussiérer les surfaces, d’éliminer les traces de graisse ou de saleté et, si besoin, de lessiver les anciens revêtements. Ensuite, on traite les défauts visibles comme les trous, les fissures ou les irrégularités.
Lorsque le mur présente des trous, on utilise un enduit de rebouchage, le plus souvent à base de plâtre, qui permet de combler les petites cavités. Dans le cas d’un mur creux, il peut être nécessaire de « pré-boucher » le trou avec du papier journal mouillé ou un support similaire, afin d’éviter que l’enduit ne traverse sans rester en place. Si la surface est très irrégulière, un enduit de garnissage permet de rattraper les différences de niveau et de préparer un fond plus homogène. Enfin, un enduit de lissage est quasi systématiquement recommandé pour obtenir un mur parfaitement lisse et prêt à peindre. Certains enduits de lissage s’appliquent au rouleau, ce qui facilite leur mise en œuvre, avant d’être repris à la lame ou à la spatule.
Le détapissage est une étape redoutée, mais elle se révèle beaucoup plus simple lorsque l’on utilise les bons outils et la bonne méthode. Le papier peint est généralement constitué de deux couches. Il est conseillé de commencer par retirer la première, celle qui se décolle le plus facilement, en la détachant à sec ou après l’avoir légèrement humidifiée. La seconde couche, plus résistante, se retire à l’aide d’une décolleuse électrique ou à l’aide d’un additif spécifique mélangé à de l’eau.
La décolleuse, louée pour quelques dizaines d’euros, projette de la vapeur sur le papier, le ramollit et permet de le décoller sans force excessive. À défaut, un produit de décollement ajouté à de l’eau et appliqué au pulvérisateur ou à l’éponge permet de faciliter le décollage. Une fois le papier entièrement retiré, il convient de laisser sécher les murs, puis de vérifier l’état du support avant de passer aux enduits et à la peinture.
Avant de commencer l’application, la peinture doit être soigneusement malaxée afin d’obtenir une texture homogène. Ce mélange peut se faire manuellement avec un bâton propre ou, pour les grands volumes, avec un mélangeur adapté monté sur une perceuse. Un bon malaxage évite les différences de teinte ou de consistance au moment de la pose.
Il est également important de préparer les outils. Les rouleaux doivent être adaptés au type de surface (mur lisse, mur légèrement grainé, plafond) et les pinceaux choisis en fonction des zones à travailler. Une brosse à rechampir, pinceau rond et pointu, est particulièrement utile pour traiter les angles, les coins et les zones situées autour des interrupteurs, des prises ou des encadrements de menuiseries. En s’assurant que tout le matériel est prêt, propre et en bon état, on gagne du temps et on évite les interruptions inutiles pendant l’application.
L’application de la peinture, souvent redoutée par les débutants, est en réalité l’étape la plus simple lorsque le chantier et les supports sont bien préparés. On commence généralement par peindre les bords, les angles et les zones difficiles d’accès à l’aide de la brosse à rechampir. Cette étape permet de tracer des contours nets le long des rubans de masquage et d’éviter de déborder sur les surfaces à préserver.
Une fois les parties délicates traitées, on passe aux grandes surfaces avec le rouleau. La technique consiste à appliquer la peinture en effectuant d’abord des mouvements croisés en diagonale, puis à lisser dans le même sens pour un rendu uniforme. Il est préférable de travailler par zones, sans s’arrêter au milieu d’un pan de mur, pour éviter les traces de reprise. Selon le type de peinture et la teinte choisie, deux couches sont souvent nécessaires, la première servant de base et la seconde apportant la finition. En respectant les temps de séchage indiqués par le fabricant, on obtient un résultat durable, régulier et esthétique.
Une fois la dernière couche sèche, il reste à retirer délicatement les rubans de masquage, à remonter les caches de prises et les interrupteurs et à replacer les meubles. Un nettoyage rapide du chantier permet de retrouver une pièce propre et agréable. Un chantier de peinture bien réalisé, avec une préparation rigoureuse des supports et une application méthodique, assure un résultat à la fois esthétique et durable, tout en valorisant l’espace et le confort du logement.
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